Stigmatisé et grand amant de la spiritualité du Sacré-Coeur et de la spiritualité mariale
Qui est saint Padre Pio ?
Béatifié par le pape saint Jean-Paul II, le 2 mai 1999 et Canonisé par le pape saint Jean-Paul II, le 16 mai 2002
François Forgione est né le 25 mai 1887, le 4e de 7 frères, à Pietrelcina dans le sud-est de l’Italie. Ses parents, pauvres et pieux, sacrifièrent leur vie commune pour payer à François les études requises pour le sacerdoce. M. Forgione s’est en effet exilé en Amérique du Sud pendant plusieurs années pour y gagner les fonds nécessaires.
À l’âge de 15 ans, François a une vision grandiose et bouleversante de son combat à venir contre le démon, combat qui durera toute sa vie et pour lequel le Seigneur l’assure de son soutien. À ce jeune âge, le 22 janvier 1903, il entre chez les Capucins, où on lui donne le nom de Fra Pio de Pietrelcina. Le 27 janvier 1907, il prononce ses vœux solennels, puis, le 10 août 1910, le FRA Pio est ordonné prêtre. Il a 23 ans.
Toute sa vie, son unique désir a toujours été de vivre comme le Christ crucifié, de devenir victime parfaite de Dieu. Il sera pleinement exaucé !
Stigmates
Les stigmates sont les cinq plaies du Christ reproduites sur le corps d’un saint. Le cas le plus connu est celui de Saint-François d’Assise (durée : deux ans).
En 1910, les stigmates apparaissent sur le corps de Padre Pio. Celui-ci demande que la douleur demeure mais que les plaies disparaissent, et la grâce lui est accordée.
Le 26 août 1912, pendant qu’il médite sur les souffrances que le Seigneur a endurées pendant la Passion, Padre Pio a la sensation qu’un glaive lui traverse la poitrine. Il s’écrie : « Son cœur – celui de Jésus – et le mien ne font plus qu’un. »
À partir du 14 septembre 1915, les stigmates restent permanents au côté, aux mains et aux pieds de Padre Pio, mais ils ne sont pas encore visibles et sanglants.
Le vendredi 20 septembre 1918, jour de la fête de son saint patron, Saint-François d’Assise, pendant qu’il est en action de grâce devant un grand crucifix après avoir dit la Messe, Padre Pio devient en extase et cinq rayons de lumière partent du crucifix et viennent blesser les mains, les pieds et le thorax du jeune moine. Padre Pio a une vision d’un personnage dont les mains, les pieds et le côté saignent abondamment. Lorsque la vision disparaît, Padre Pio s’aperçoit que les mêmes plaies de la vision se sont inscrites sur son propre corps et saignent. Désormais, il gardera les stigmates du Seigneur jusqu’à sa mort, c’est-à-dire pendant plus de cinquante ans.
Le 3 septembre 1916, Padre Pio est nommé définitivement au couvent de Santa Maria Della Grazia à San Giovanni Rotondo, à 40 kilomètres de Foggia.
En 1947, Padre Pio entreprend l’œuvre magistrale de la « Maison du soulagement de la souffrance ». Neuf ans plus tard, le 5 mai 1956, c’est l’ouverture de l’hôpital, lequel est doté de trois cents lits. Deux ans plus tard, celui-ci peut accueillir mille malades. L’œuvre a pour but d’offrir des soins de santé empreints d’humanité et de réelle compassion, d’un grand amour et d’un grand respect du malade, chez qui « Jésus est deux fois présent ». Padre Pio traîne d’ailleurs lui-même toute sa vie une santé chétive.
Le 20 septembre 1968, il célèbre le cinquantième anniversaire de l’apparition des stigmates. Vers 3 heures du matin, le 23 septembre, à l’âge de 81 ans, Padre Pio meurt au bout de ses forces.
Le docteur Luigi Romanelli a examiné Padre Pio pendant deux jours, après quoi il écrit l’attestation suivante : « J’ai la conviction, voire la certitude, que les blessures ne sont pas superficielles, parce qu’en appliquant le pouce sur la paume de la main et l’index sur le dos, et en exerçant une pression, on a la sensation précise d’un vide. À la poitrine, j’ai observé une coupure nette, parallèle aux côtes, de sept ou huit centimètres de long, avec résection dans les parties molles. »
Des plus de trois cent cas de stigmates examinés en deux mille ans d’histoire, une soixantaine ont été élevés aux honneurs des autels. Padre Pio a été le premier prêtre stigmatisé (saint François d’Assise était un diacre).
Les stigmates de Padre Pio se décrivent comme suit : « La lacération des tissus ne semble pas produite par des agents externes ou par toute autre pathologie (maladie) ; elle apparaît à l’improviste et elle est accompagnée d’une hémorragie et de fortes douleurs. Les plaies, de forme arrondie « presque circulaire, à bords nets, d’un diamètre d’un peu plus de deux centimètres, ne subissent depuis cinquante ans pas d’infections, de décompositions, d’infiltrations, d’œdèmes ou d’inflammations purulentes ; elles restent au contraire stationnaires, ne se modifient pas, ne tendent pas à la cicatrisation, ne se nécrosent pas, ne dégagent aucune mauvaise odeur, mais plutôt, selon les très nombreux témoignages, un parfum de fleurs. Les stigmates disparaissent le jour précédant la mort de Padre Pio, sans laisser de signes ou de cicatrices dans les régions qui en avaient été frappées sans interruption pendant 18 261 jours ».
Spiritualité du Sacré-Coeur
Saint Padre Pio a passé sa vie à faire aimer le Sacré-Cœur de Jésus. Cette spiritualité comprend :
1) La pratique des « neuf premiers vendredi du mois » : messe, confession ; 2) Les notions suivantes : a) Jésus est miséricorde infinie (et non punition, vengeance, destruction ou condamnation) ; b) Jésus est charité infinie : il faut porter les douze fruits et les sept dons de l’Esprit-Saint ; c) Sans être de ce monde, il faut tout de même être au cœur de celui-ci.
Coeur immaculé de Marie
La pratique assortie à celle du Sacré-Cœur est celle du Cœur immaculé de Marie, soit : a) Cinq premiers samedi du mois : confession et communion ; b) chapelet médité quotidien ; c) port du scapulaire brun (ou de la médaille du scapulaire brun).
En effet, saint Padre Pio était un très grand dévot de la sainte Vierge Marie.
Sources : - Contessa, Fabrizio. Padre Pio. Médiaspaul, 2000, Montréal, 93 pages - Abbé Bertaina. Padre Pio, qui êtes-vous ?, Éditions Jules Hovine, 1981, Marquain (Belgique), 39 pages